On a du poser des heures sur cet instru. Des dizaines de textes, d’impro, de délires. Je laissais tourner en enregistrement, je faisais quelques cuts en live et le rat rappait. À la fin c’était un peu comme quand un pêcheur remonte son filet, qu’est-ce qu’il y a de bon là dedans? Malgré le fait que je faisais attention aux textes qu’il posait, j’étais davantage dans l’ambiance du direct à surveiller la technique qu’à analyser le produit.
C’est qu’une fois que c’était dans la boite que j’appréciais réellement le machin. Pour lui je pense que c’était différent, il savait très bien ce qu’il y avait dans le filet, mais il ne bloquait pas dessus, il n’a jamais trop aimé se réécouter. Une fois que c’était plié, on passait à autre chose. C’est comme ça que j’ai empilé des centaines d’archives durant ces années.
Je suis d’ailleurs en ce moment même en train de faire numériser 150 cassettes DAT, vous avez pas fini de m’entendre, on est parti pour 10 piges. Je salue au passage mon épouse, qui après s’être transformée en infirmière de compétition est en passe d’être un ingénieur du son hors pair, option démontage et remontage de DAT Tascam. Je le répète avant que vous me disiez que vous le connaissiez que c’est normal vu que je mets plus de vrais inédits.
Toujours est-il que c’est un de mes préférés et qu’il aurait mérité un autre traitement pour un autre destin, mais on en avait beaucoup trop… Entre 96 et 2000, on aurait pu sortir des dizaines de mixtapes, j’ai pas dit d’albums car tout n’était pas de qualité égale, mais en toute modestie, ya quand même quelques missiles qui sont passés à la trappe. Dont celui ci.
Bon dimanche.