N* 12 : ” Chapter closed” Black Milk.
Ce putain de lait noir.
Tous ses albums sont des bijoux, mais ce titre est mon préféré, je ne saurais pas trop dire pourquoi, il est juste magique et c’est pas mon frère qui dira le contraire.
Toujours est-il qu’il est le digne héritier du regretté Dilla, ramenant Détroit à la pointe d’un hip hop, certes un peu branchouille, mais tellement rafraîchissant.
N* 11 : ” The format” AZ.
AZ nous signait là un come-back plutôt réussi, par la même occasion Dj Premier aussi.
Efficacité maximale avec ces deux anciens qui nous pondent alors ce track à la recette old school mais aux sonorités plutôt fraîches pour l’époque (2008).
A écouter fort, très fort.
N* 10 : ” James Hendrix” Evidence.
https://www.youtube.com/watch?v=pFnV_rArN3M
Le plus East Coast des rappeurs de LA a frappé fort avec cet album. Accompagné de son frangin Alc, probablement le meilleur producteur de sa génération, ils nous livrent là une galette fort délectable. Ce track puissant réjouira vos oreilles, vous, puristes avides de fine gastrostomie acoustique.
Et bon appétit bien sûr !
N* 9 : ” 9-24-7000″ Action Bronson.
Il est gros, rouquin, barbu, blanc et représente le Queens. Avec ça déjà, ça devrait forcer l’intérêt. Ajouter à ça qu’il est friand des prods d’Alc et de Harry Fraud, qu’il est le digne héritier de Ghostface question flow ( ce qui, je dois avouer me dérangeait un peu au début ).
On obtient ainsi un artiste complet, singulier, et qui ne laisse personne indifférent, tant il détonne dans le paysage rap US.
Il y a plein de tracks que j’aurai pu poster, mais j’ai choisi celui-la, fraîcheur oblige, dans lequel il est en feat avec un autre poids lourd dont on reparlera un peu plus tard.
N* 8 : ” Définition of a god” Sean Price.
Il arrive tout droit de l’âge d’or et du légendaire BCC.
Un exemple extraordinaire de recyclage dans lequel il démontrera qu’il est possible de faire du frais avec du vieux. Sa grosse voix et son flow sans concessions ne peuvent laisser indifférent. Il nous laissera malheureusement orphelins à l’âge de 43 ans.
RIP P !
N* 7 : ” Feel it in the air” The Lox.
Ça ce sont mes chouchous, 20 ans au top, du jamais vu. Le seul crew rescapé des années 90 encore actif.
Les trois Mc de Yonker sont parmi les meilleures fines lames du pays. Personnellement mon favori est Sheek mais j’adore aussi Styles p.
Ils ont traversé les époques et ont même écrasé G unit lors d’un clash mémorable laissant 50 cents complètement amorphe ( il ne s’en remettra vraiment jamais).
Ce track rare est un freestyle sur un son de beani sigel, mais il est tellement magique.
J’ai pas moins de 500 morceaux de la bande mais c’est celui là que j’ai choisi.
Aint none of you better than lox.
N* 6 : ” My life” Meek Mill.
Kalash dans la bouche, parfumé à la rue, il enchaîne tube sur tube, feat après feat avec une certaine maestria, le bougre. Y aurait-il un nouveau shérif dans la ville ? On aurait pu y croire, mais le shérif s’est un peu essoufflé à force de trop en faire.
Comme son concitoyen Rocky Balboa, faudrait voir à pas faire le combat de trop. Toujours est-il qu’il nous aura régalé, mention spéciale pour Dreamchasers 3, une des plus grosses tapes, ever.
N*5 : “Ghetto symphony” Asap Rocky.
La relève viendrait elle de Harlem ? C’est ce que bon nombre d’entre nous se sont dit en voyant débouler le jeune prodige. Après des années de domination extra New-Yorkaise tenait- on enfin un champion pour redorer le blason du berceau du rap ?
Fraîcheur de flow, de son, abus de screw, swagg ultime ( faut dire que le garçon est également une icône de mode) et fat crew, fallait au moins ça pour reconvertir la jeunesse US au son de NYC.
N*4 : ” The language” Drake.
Il est le chouchou de ces dames, donc forcément la cible des critiqueurs pro.
Je ne jugerai ni son look, ni ses conquêtes, ni sa gueule, simplement sa musique. Et elle est bonne ! Comme dirait jean Jacques.
Bon déjà il rappe fort, il chante bien ( c’est peut-être ce qui agace) mais surtout il a une vraie proposition artistique. Ses albums ne sont pas une succession de singles mais de véritables invitations à un voyage, à écouter d’un bloc, comme au bon vieux temps.
Après on aime ou on aime pas, mais la singularité est là. Et comme disait un célèbre beatmaker ” t’aime la quiche, j’aime la pizza, bon appétit”.
N*3 : ” Aston Martin music” Rick Ross.
Il y a un avant et un après Ross. Il est controversé. Il vend des tonnes. Ses bangers secouent les dance floors comme c’est pas permis. Il dure. Bref, il a tout d’un grand, d’un très grand. C’est sûrement le numéro un de ces dix dernières années, Wayne ayant explosé en plein vol, aucun débris ne fut retrouvé.
Un grand rappeur c’est d’abord une voix, une voix qu’on reconnaît à la seconde. C’est aussi une versatilité, des morceaux plutôt “soul” lents, jusqu’aux hymnes style BMF, il quadrille le périmètre avec un marketing à faire pâlir Apple, faut dire qu’avec Lyor Cohen à la manoeuvre, il n’en peut être autrement.
Parmi ces dizaines de hits, j’ai choisi celui la, qui est LE tube stratosphérique de l’écurie. A écouter à fond dans son Aston Martin, ou dans sa Punto.
N*2 : ” 76 ” Roc Marciano.
Tranquillement, sans faire de barouf, le représentant de Marcy, Brooklyn New-York, s’est installé au haut du panier des puncheurs d’élites US.
Ultra bankable dans l’under, à la pointe du game, entouré des meilleurs beatmakers de la catégorie, il choisit le minimalisme de prods, souvent sans beat, mettant en avant sa voix singulière.
Succès d’estime? mais bien sûr ! les ventes ne sont pas au rendez-vous, pas assez bling, pas assez swagg pour le grand public. En tout cas,les puristes se délectent de chacun de ses opus.
Éternel challenger, condamné à boxer dans l’ombre, on raffole de ce genre de combattant du mic qui permet à NY de continuer à être le centre du monde.
Marcy beaucoup.
N*1 : ” Do something” Cory Gunz.
L’enfant prodige du rap, c’est lui. Comme le fut le rat Luciano en son époque, c’est le rappeur préféré des rappeurs. Tellement technique, tellement facile qu’il en est déroutant. Déjà à 12 ans, il était meilleur que la moitié des adultes. Et pour couronner le tout, il vient de l’épicentre, The Bronx.
Seulement voilà, d’enfant prodige à enfant terrible il n’y a qu’un pas. Et une mauvaise gestion de carrière (malgré une signature chez young money) aura raison des ambitions commerciales du jeune Cory. Il n’empêche que le garçon enchaînera tape après tape ainsi que des feats avec les plus grands. “Datz the fuck am talkin about” est pour moi la meilleure tape jamais sortie, le CEO de Milicia y est en feu et les prods complètement affolantes.