Les anglais à Marseille. Part. 5
C’est alors que le noyau dur de hooligans à prit la fuite par la rue de Rome. Ils ont compris que c’était perdu. On a bien essayé de les chasser quand on s’est aperçu de ça mais le carrefour était encore occupé par les autres, la chair à canon, la viande saoule, les généraux avaient quitté le champ de bataille. On était dégoûté, c’est eux qu’on voulait. Mais y’avait encore du boulot, ils étaient au moins 200 à vouloir en découdre, que des boeufs, il faudrait frapper fort.
On a alors eu l’idée de leur balancer des cocktails molotov dans la tronche. On s’est posté rue Vincent Scotto avec Rhorho et quelques fistons, et on s’est mis à remplir des bouteilles de Heineken avec l’essence des scooters. On distribuait les cocktails comme des petits pains aux artificiers de fortune qui faisaient la queue. Mais je savais que pour être plus efficace, il fallait mélanger l’essence avec du savon. Je suis alors parti chercher chez moi une bouteille de pec citron, accompagné par José et Arouna.
Le quartier était une zone de combat, il y avait des petits groupes d’anglais qui fuyaient de partout. Mais les raptors étaient lâchés, et bon nombre de rosbeefs allaient se rappeler pour toujours des rues de Belsunce. Quand on est entré dans l’appartement que je louais avec Djel et Choa, au deuxième étage du 47 rue longue des capucins, je n’oublierai jamais ce sentiment de sécurité. J’ai claqué la porte sur cette ambiance de malade. C’était plus mon quartier dehors, c’était autre chose.
Quel morceau pourrait mieux illustrer ce récit que la maquette du mythique titre ” adrénaline” du Rat ?
Bonne écoute. À la semaine prochaine.