Je sais que ce titre a déjà pas mal tourné mais je pouvais pas résister à l’envie de le masteriser pour le poster ici. Comme vous pouvez l’entendre, je n’ai pas pu résister non plus à l’envie de reprendre ce mythique sample de Scarface. J’avais déjà expliqué dans un précédent post l’histoire de ce sample et la frustration qui avait été la mienne de m’être fait coiffé au poteau par Havoc. Mais pour une maquette, c’était cool.
À l’époque de cet enregistrement, 1999, on était fâchés avec IAM. Je voudrais pas cracher dans la soupe car je pense qu’on leur doit un sérieux coup de boost à nos débuts. Entre 95 et 96, on jouait beaucoup au café Julien. Tous les 15 jours à peu près, y avait les soirées du Squad, organisées par Gilles et Lassad, et on en ratait pas une. Même à New-York, je sais pas si y avait un truc plus hiphop, bon j’exagère un peu mais c’était vraiment mortel.
Toute la scène marseillaise était là, du Nord au sud en passant par le Centre. Mais on avait un avantage considérable, on jouait à domicile. À peine un pied posé sur la minuscule scène ou la plupart du temps le légendaire Dj Rebel officiait, le posse ( oui c’était le mot en vogue à l’époque ) du Panier explosait. Ce n’est pas eux qui écrivaient les textes ni qui montaient sur scène bien sûr mais ils nous ont apporté un soutien considérable au début.
On était en confiance, l’effet de groupe sûrement. Faut dire aussi qu’à cette époque, c’était un quartier redouté, aussi bien par ses jeunes que par ses anciens. Il faisait pas bon s’embrouiller avec. Alors quand les quartiers de Belsunce et de Nouailles sont entrés dans le crew, on était comme l’armée rouge.
Bref, un de ses soirs où la scène était en feu, les femmes des membres de IAM étaient là et ont beaucoup apprécié le spectacle. Si bien que 15 jours après, lors de la soirée suivante, elles sont revenues avec leurs hommes, qui étaient déjà des super stars, ” le mia” étant passé par là. Djel connaissait un peu Chill mais sinon on se connaissait pas.
A la fin de la soirée, on s’est retrouvé attablé avec lui et il nous a proposé de participer à son album qui était en préparation. Deux jours après il était assis sur mon clic clac, à Belsunce, et me tendait une cassette DAT, dessus il y avait le beat de ” Bad Boys de Marseille”. Ils ont tous écrit leurs couplets dans l’après-midi et quelques jours plus tard, direction le Capri Digital, au large de Naples pour enregistrer.
La suite de l’histoire IAM / FF la semaine prochaine 😉 bisous.