La bagarre de Nice. Part 4.
Depuis la régie centrale, je voyais des dizaines de mecs grimper sur la scène et s’engouffrer dans les backstages. Il fallait à tout prix que je rejoigne mon équipe mais j’avais cette horde à franchir. Heureusement, ma tête était pas connue et j’arrivais a me frayer un chemin jusqu’aux grands escaliers qui descendaient aux loges.
Arrivé en bas tous les marseillais étaient sur le pied de guerre. Tous les autres groupes s’étaient enfermés dans leurs loges, après tout, c’était pas leur guêpier. A alors débuté un conflit tactique, il ne fallait surtout pas les laisser descendre. L’escalier s’est donc transformé en pont de la rivière kwaï.
Les malheureux qui parvenaient à franchir l’obstacle se retrouvaient au mains de pirates à faire rougir la bande à Jack sparow. Après quelques minutes d’echauffourés, l’un d’entre nous a eu la brillante idée tactique de vider un extincteur. On s’est retrouvé dans le brouillard et il était devenu très périlleux pour nos agresseurs de descendre. Malgré ça, après quelques instants, on a vu des silhouettes armées de bâtons avancer vers nous. Djamel, qui était en avant poste, est arrivé en courant et nous a chuchoté ” c’est les condés, rangez tout, faites les victimes.”
effectivement c’était une vingtaine de crs avec quelques mecs de la bac. ” on vient jouer et on nous agresse”. Voici en substance ce qu’on leur a dit, ce qui n’était pas faux. Ils ont alors décidé de nous raccompagner à notre hôtel. Et c’est dans une haie d’honneur de crs qu’on est sorti de la salle. Bien entendu, les niçois étaient là, tout autour.
Arrivé à l’hôtel, on a décompressé, on s’est douché, y’avait un after prévu dans une boîte du coin mais hors de question d’y aller, bien évidemment. Sauf que vers deux heures du mat, l’un de nous a eu la brillante idée de faire le tour des chambres en disant qui a peur est un enculé.
Un quart d’heure après on était tous en partance pour le club. Il y avait un escalier pour descendre dans la boîte et on l’empruntait en chantant ” ouais ouais ouais ouais” arrivé en bas, grâce à dieu ils n’étaient pas là.
Voilà pour cette histoire, bon dimanche !