Les anglais à Marseille. Part. 2.
Arouna s’est alors avancé vers l’anglais qui a dit un truc du style ” ah c’est toi le boss ?” d’un air ironique. À peine avait il finit sa phrase qu’il s’est mangé un des plus gros coup de tête que j’ai jamais vu. Il est tombé immédiatement ko et en tombant en arrière, un pote lui a tiré une bouteille de despè qu’il venait de ramasser. Elle lui a éclaté en pleine tronche, un vrai tir de sniper. Je revois encore l’action au ralenti, ce rosbeef n’a pas fait le voyage pour rien. On s’est de suite mis à sprinter en direction de la place Victor Hugo. Derrière nous, un essaim rouge, tout le bar nous courait après. Arrivé sur la place, il y avait un autre bar plein d’anglais 20 mètres à gauche et ils ont instantanément capté le manège, comme si ils étaient connectés. Ils ont foncé sur nous, nous coupant par la même occasion toute tentative de fuite par la canebière.
On s’est séparé et je me suis retrouvé avec mon ami Jacques dans une petite rue qui mène à la rue St fé. Un pote nous double en courant et au moment où il passe devant un petit bar, un anglais sort et lui met un grand coup de bâton. Il parvient à s’échapper, mais nous, on se retrouve en sandwich. Ceux de derrière sont une centaine, et devant ils sont 3. Un s’avance vers nous en essayant de casser une bouteille de Heineken par terre, j’attrape alors un sac poubelle pour lui jeter dessus mais je m’aperçois qu’il n’y a que des papiers. Je le lâche et prend une canette de coca ouverte qui était par terre. L’anglais s’approche avec son tesson de bouteille et moi je secoue ma canette.
Comme il en sort un fond de coca il doute et se demande probablement si c’est du verre. Ce petit instant de flottement, environ 2 secondes, nous permet de fuir par la rue paradis. Quelques secondes après on se retrouvait à Nouailles, en sécurisé. Mais on pouvait entendre la clameur monter de la canebière. J’ai dis à mes potes du snack de fermer le rideau de fer. Ils m’ont dit un truc du genre ” wech t’as craqué ?” mais Jacques appuyant mes propos et on a fini par faire fermer tout le quartier devant la menace.
Il était environ 15 heures et on était au début de 12 heures de guerre urbaine. À la semaine prochaine.