Ce que j’aime dans ce titre c’est qu’il est différent de tout ce qu’on avait fait auparavant, et, qu’il dégage une certaine forme de pureté, de simplicité.
Ceux qui me connaissent savent bien que ce qui est le plus important pour moi c’est la singularité, la fraîcheur. Je préfère être moyen et original plutôt que super bon et copieur. Et c’est aussi le cas de mon équipe. Vous mixez ça avec ” être les meilleurs sans se prendre pour les meilleurs” et vous obtenez la philosophie FF, celle qui crée des morceaux comme celui là. A l’époque, certains journalistes, membres de maisons de disques, rappeurs etc m’ont parfois comparé à de grands producteurs américains. Hors mi le fait que c’était exagéré, ça m’a toujours fait chier d’être comparé, même aux meilleurs.
Une de mes préoccupations principales étant de lutter contre l’influence que pouvaient avoir sur moi ces producteurs que j’admirais, particulièrement Havoc et RZA. Le deuxième ingrédient majeur pour moi c’est la simplicité, ça doit tourner sans être trop chargé. Bon, je dis pas que j’ai toujours réussi mon coup mais c’est ce que j’ai essayé de faire, depuis le début.
Si je vous raconte tout ça c’est pour meubler car je n’ai absolument aucun souvenir de l’enregistrement de ce track, je sais juste qu’on l’a enregistré à martigues et que c’est mon compère Mario Rodriguez qui l’a mixé à polygone. Mais comme je tenais à le mettre dans ce top, je vous raconte un peu ma vie. 🙂
Les deux choses dont je me souvienne cependant c’est d’avoir été interpellé par la beauté du sample quand je suis tombé dessus et qu’on ne pouvait pas trouver meilleur titre pour représenter l’état d’esprit qui nous animait à cette époque.
Ah oui, c’est un titre qui est sortit en face B du maxi vinyl de ” Sans rémission”, en 98.